Publié par : Thierry | 9 février 2009

Denis Robert écrivait….


Expo Denis Robert

Expo Denis Robert

Denis Robert écrivait en avril dernier :

Les banquiers se servent de nos économies pour spéculer sur les marchés et inventer, avec la complicité des traders et autres dealers, de nouveaux produits de plus en plus pointus. Des fonds alternatifs qui donnent la possibilité de vendre du temps et du vent. Vous achetez des titres que vous ne payez qu’à 1 % de leur valeur. Vous les revendez dans la foulée en faisant une grosse marge. Et vous empochez le bénéfice. Si le marché plonge, ce n’est pas grave. La banque éponge avec l’argent de ses clients. Quand vous êtes à la tête d’une banque, vous êtes souvent à la fois acheteur et vendeur. Ce casino géant est toujours gagnant pour vous banquier, puisque vous spéculez avec l’argent des autres.

Les banques sont de belles putes maquillées avec distinction.

Leurs propriétaires sont des types souriants qui vous regardent les mains dans les poches de leur joli costume gris. Ils sourient tous de la même manière, le bridge éclatant. Ils vous fixent de leur regard clair. Ils sont debout devant leur banque, comme les tenanciers des bordels d’Amsterdam ou d’ailleurs. Vous passez en matant la vitrine. Vous entrez, choisissez votre pute, grimpez un escalier, suivez un couloir. Puis vous vous dirigez vers une suite de chambres qui sont communes à toutes les filles. Les chambres sont l’outil de travail collectif. Elles sont gérées par une hôtelière qui paie le personnel pour changer les draps, donner les clés, surveiller le bon déroulement des opérations. L’argent encaissé est reversé à l’hôtelière qui le refile au propriétaire en se gardant une commission. Le système fonctionne.

Chaque banque a un nom différent, une vitrine distincte, mais, à l’étage du dessus, les employés qui bossent pour les banquiers se retrouvent derrière les mêmes écrans et se partagent le même marché. En bas, le banquier peut continuer à vous montrer ses dents en faisant son baratin. En haut, les employés turbinent pour le collectif. Les organismes de compensation financière sont l’outil de travail commun à toutes les banques de la planète. On les appelle aussi des chambres. Elles paient des informaticiens, des chargés de clientèle, des programmeurs pour veiller au bon déroulement des transactions. Que vous achetiez à crédit une voiture, une maison ou une semaine de détente en Sicile, la banque vend un produit qu’elle a trouvé chez un grossiste commun. Libres à elles de le vendre plus ou moins cher, de vous l’envelopper de rose ou pas. C’est un travail d’image et de communication. Un travail de gagneuse. Les banques vous aguichent puis vous baisent.

Vidéos interview de Denis Robert (avril dernier) :

Un précurseur ce Denis… ce qu’il dit sur les paradis fiscaux… on en voit « clear »-emant les résultats…

D’autres ici : http://www.dargaud.com/l-affaire-des-affaires/videos.html

En savoir plus :

http://www.ladominationdumonde.blogspot.com/

http://h1929.blogspot.com/2009/01/cest-lhistoire-dun-mec.html

http://www.mediapart.fr/club/edition/comic-strip/article/260109/denis-robert-la-bd-s-est-imposee-comme-une-evidence


Réponses

  1. Une belle analyse de denis Robert en avril dernier !
    Si seulement nos gouvernants avaient la même vision des choses nous serions rassurés.
    Mme Lagarde nous assurait en septembre dernier que la France n’était pas en récession et que 2009 serait meilleur !
    Guy
    http://tous-citoyens.forumchti.com/forum.htm


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